La der des der pour Ultimate Spidey ?

Et voilà, déjà le premier article du "retour" du Heimdäl Blog ! Et quoi de mieux pour ce retour qu'une chronique sur Spider-Man, qui était déjà mis à l'honneur à l'ouverture de cette page ? Toutefois, petite subtilité ici, car il ne sera pas question ici du personnage "classique", mais de la version Ultimate. "Classique" ? "Ultimate" ? Une petite explication s'impose.

Au début des années 2000, le secteur du comic book sort en crise de la fin du XXe siècle. Les ventes ont fortement chuté, et les éditeurs peinent à attirer de nouveaux lecteurs dans leur giron. A l'aube des succès au cinéma des Spider-Man de Sam Raimi et des X-Men de Brian Singer, les éditions Marvel ont une idée : si les néophytes n'osent pas se lancer dans les séries cannoniques de la firme, échaudés par les quelques 40 ans de continuité qu'elles se trainent, pourquoi ne pas leur proposer un univers nouveau, complètement libéré de ces "vieilles histoires" et proposant des origines plus "actuelles" à ses héros historiques (parce qu'autant le coup de l'araignée radioactive, ça pouvait passer dans les années 60, où la peur du nucléaire prévalait, surtout aux USA, autant en l'an 2000, ça fleure bon la kitschitude...). Ainsi était créé l'univers ULTIMATE, dont le premier représentant serait, bien entendu,  Ultimate Spider-Man, suivi peu après par Ultimate X-Men puis Ultimates (version Ultimate des Vengeurs/Avengers). La ligne fut un succès retentissant, alors que personne n'y croyait dans le secteur. Et si cet univers a connu des hauts et des bas, un titre a sû rester constant dans la créativité, et c'est USM, scénarisé depuis le début par le brillant Brian M. Bendis.

Mais si j'ai choisi ce titre aujourd'hui, ce n'est pas uniquement pour sa longévité (160 numéros, et ça continue encore), mais parce que la série a atteint en France un moment charnière dans son existence : la saga "La Mort de Spider-Man". Servant de conclusion au "volume 2" de la série (le volume 1 courant des tomes 1 à 133), il voit Peter Parker affronter une coalition de ses pires ennemis, menés par un Norman Osborn encore plus fou que jamais et bien décidé à se venger de Spider-Man. Et franchement, on tient là le meilleur arc de ce 2e volume. Suite au changement de status-quo orchestré par les événements d'Ultimatum (énorme crossover entre toutes les séries Ultimate qui avait vu Magneto déclarer la guerre au monde entier et clôturer ainsi la première ère de ce jeune univers, d'où le passage au volume 2 d'USM), même si on retrouvait tout l'art de Bendis à proposer des situations nouvelles et originales en ultimisant des personnages classiques, j'avoue que j'adhérais moins à la série. Peut-être à cause du dessin trop cartoon de David Lafuente (cf. couverture en début d'article) ? En tout cas, le niveau n'a cessé de s'améliorer pour atteindre l'apothéose dans ce chapitre final, réhaussé par les dessins de Mark Bagley, dessinateur original de la série (qu'il avait illustré pendant les 110 premiers numéros). Les 3 derniers numéros sortiront le mois prochain, répondant à la question que tout le monde se pose : le titre de cette saga est-il purement commercial, ou bien Peter Parker va-t-il vraiment passer de vie à trépas ? Réponse le 17 février en kiosque !

Ah, et j'allais oublié le passage obligé : la note ^3^ ! Je décerne donc un bon 5 pour la série dans son ensemble, et 5 également pour cet arc en particulier. Et si vous voulez découvrir les débuts d'Ultimate Spider-Man, ils sont trouvables dans des gros pavés de plus de 200 pages en librairie, regroupant 12 numéros de la série par tome. Et franchement, vous auriez tort de vous en priver !