ArRECte cette caméra tout de suite !!
Et un autre jeux de mot en bois ! Un ! lool Ce soir, je vais vous parler non pas d'un mais de deux films, puisque, m'étant porté acquéreur du fraîchement sorti coffret Blu-Ray regroupant les 2 volets (pour l'instant) de Rec, je me suis enchaîné les deux films hier après-midi, vu qu'à eux deux ils duraient 2H39 (la durée de 2012 :/).
Donc, pour vous exposer le pitch, une équipe de télévision espagnole locale réalise un reportage sur la vie nocturne d'une caserne de pompiers. Appelés sur les lieux d'une banale intervention, la reporter, son caméraman et les 2 pompiers qu'ils accompagnent vont vite se rendre compte qu'ils sont tombés au coeur d'un début de contagion d'un mal inconnu et que la situation va aller en empirant... Classique, mais toujours aussi diablement efficace. Les réalisateurs ont opté pour la caméra à l'épaule, dans la grande tendance actuelle des Cloverfield et autres Diary of the Dead, mais le fait que nous suivions ici une équipe de télévision et non pas un groupe de civils lambda offre non seulement une légitimité à l'ensemble (la reporter lancent clairement à son cameraman pendant le film "t'as intérêt à tout filmer", logique dans un sens puisqu'un journaliste veut avant tout avoir de la matière à montrer pour l'après-événement), mais permet aussi de montrer plus subtilement la dégradation de la situation à mesure que le film avance. Commençant dans la caserne, avec une atmosphère détendue, le film se déplace ensuite dans le lieu principal de l'action, un immeuble du centre-ville, où après l'exposition des faits, le duo s'efforce de faire son "devoir d'information", la présentation de leurs compagnons d'infortune prenant ainsi la forme d'interviews individuels. Bien trouvé.
Alors bien sûr, on n'échappe pas aux clichés du genre, avec la silhouette qui surgit de nulle part quand on l'attend pas ou le gros bruit brusque qui fait sursauter, mais après tout, impossible de passer outre ce genre de choses dans un film d'horreur, et la caméra embarquée justifie d'autant plus ces "moments oblig
és". De plus, le final apporte son lot de tension crescendo et quelques questions laissées en suspens, donnant du coup l'envie d'en savoir plus. Et c'est exactement ce qu'on nous donne dans le 2e opus ! Jouant avec les codes mis en place dans le premier, multipliant les points de vue grâce à une astuce qui rappellera quelques bons souvenirs d'Aliens, on sent que les créateurs de la licence ont plus de moyens suite au succès inattendu de l'épisode 1 et peuvent ainsi développer la mythologie à peine effleurée dans Rec. On adhérera ou pas à l'explication qui nous est donnée, mais pour ma part, j'ai apprécié l'originalité de la chose, loin des canons habituels.
Avant d'écrire cet article, j'avoue avoir hésité quant à la note finale à donner à ce dyptique (et bientôt tryptique de ce que j'ai compris). En effet, je dois dire que j'ai été un peu déçu au visionnage, dans le sens qu'on avait tellement fait un battage autour de Rec premier du nom lors de sa sortie que je pensais vraiment flipper ma race, ce qui n'a pas été spécialement le cas pour aucun des deux films. Mais d'un autre côté, les films sont bien faits, bien menés, et on s'immerge bien dans cet univers. De plus, le deuxième volet a sû éviter tous les écueils que peut habituellement rencontrer une suite, surtout quand il s'agit de la suite d'un succès surprise.
Donc, au final j'opte pour un 4, la saga Rec méritant d'être vue par quiconque aime les films d'horreur ou de "contamination". Par contre, si comme ma femme vous n'aimez pas ce style de cinéma, passez votre chemin, parce que ce n'est pas avec cette péloche que vous changerez d'avis ^^'...