En 2012, on va tous mourir !! ... d'ennui ?
Après cette looooongue absence, rien de mieux pour relancer ce blog qu'une petite chronique d'un blockbuster des familles ^^. J'ai donc eu l'occasion récemment de voir 2012, assouvissant ainsi mon envie un peu "malsaine" de voir le monde sombrer dans une vague de déchaînement de la nature. Mais une fois le Blu-Ray en main, lorsque j'ai vu la durée de la bête (2H38, et oui ma brave dame !), j'étais beaucoup plus intrigué par la question, somme toute légitime, de savoir comment diable ils avaient pu nous pondre un film aussi long sur un pitch aussi rikiki O_o.
Pour résumer : "le calendrier maya, pourtant vieux de plusieurs siècles, ne va pas plus loin que le 21 décembre 2012. De là, il n'a fallu qu'un pas pour des milliers de crédules pour croire que la fin du monde arriverait ce jour-là précisément. Ben devinez quoi ? Ils avaient raison les petits saligots !" Et nous voilà donc partis pour 150 minutes d'action, ou devrais-je plutôt dire de débauche de FX à gogo, tous plus bling bling les uns que les autres. Alors certes, quand on voit la première heure, on comprend mieux pourquoi le film dure si longtemps : en gros, on voit le héros croiser un à un la route de tous les personnages secondaires qui interviendront à un moment ou à un autre dans le film, et ce afin de justifier en quelque sorte leur "statut". Une telle approche est plutôt à saluer dans la forme, puisque bien souvent les blockbusters se contentent de te balancer une galerie de seconds couteaux sans prendre la peine de dire quoi que ce soit sur leur background. De la bonne chair à canon quoi. Mais c'est là que le bas blesse : malgré cet "effort" d'exposition des persos gravitant autour du héros, ceux-ci resteront finalement cantonnés dans le rôle qui leur a été alloué : l'illuminé qui avait tout compris avant tout le monde restera juste "le mec qui a révélé toute l'affaire au héros", ne cherchant même pas à sauver sa peau alors qu'il avait toutes les occasions possibles de le faire; le gros richar restera un gros conn$&% en toute circonstance... Bref, des stéréotypes, et fiers de l'être avec ça ! On est bien loin de l'originalité dont avait sû faire preuve par exemple L'Aventure du Poséïdon.
Du coup, on en vient à suivre un film à l'histoire inexistante et aux personnages clichés et inintéressants (et dont on se fout complètement de la survie ou non, un comble quand même pour un film catastrophe !). Que nous reste-t-il alors ? Les effets spéciaux ? Généralement, c'est ce qui sauve ce genre de production, nous offrant quelques scènes techniques à nous faire péter les rétines. Et bien même pas ! Oui, les scènes de destruction sont spectaculaires, et le tout semble vraiment crédible (ce qui fait un peu trembler quand même si on porte un certain crédit à cette superstition de 2012 = fin du monde :/ ), mais à force de surenchère, on tombe bien trop souvent dans le n'importe quoi.
On pourrait appliquer ainsi à 2012 l'adage du "trop d'action et de FX tue l'action et le FX" : à force de vouloir en faire toujours plus dans l'explosif et l'impressionnant (avec moultes détails, notamment des gens tombant des immeubles en train de s'effondrer), on en arrive finalement à une overdose innommable de toutes les pires choses qu'on peut voir dans un blockbuster.
Bref, ce film ne mérite pas plus que 1, représentant d'ailleurs une excellente incarnation de ce que cette note signifie : A voir vraiment si vous n'avez rien d'autre à faire de votre journée, parce que franchement...